Désormais sous la présidence de Nicolas Mourier, le club d’entreprises du sud-Sarthe poursuit ses actions de soutien à la revitalisation du territoire.
C’est un dirigeant de TPE qui préside désormais l’Association des entreprises du val du Loir (AEVL), club d’entreprises du sud-Sarthe. À la tête d’AP & SI à Aubigné-Racan, société de services informatiques de 7 salariés pour 320.000 euros de chiffre d’affaires, Nicolas Mourier a été élu président de l’AEVL en décembre dernier, succédant à Sébastien Duval. Une structure qui fédère 120 entreprises, soit 2.700 salariés, dans un périmètre de 20 kilomètres autour de Château-du-Loir et débordant aussi en Indre-et-Loire. « Un tel regroupement d’entreprises constitue un échantillon représentatif de ce qu’il se passe au niveau national. C’est notre force. On va donc continuer d’aller voir ce qui se passe chez les uns et les autres. » Pour Nicolas Mourier, il s’agit en effet de faciliter l’émulation entre chefs d’entreprise locaux afin de développer du business entre adhérents. Pour cela, l’AEVL va poursuivre les visites d’entreprises, mais en constituant des groupes de dirigeants à même de dégager des synergies entre eux. Parmi les autres dossiers 2015 du nouveau président, le numérique. Nicolas Mourier va mettre à disposition du club ses compétences en la matière pour créer un site internet dédié à l’AEVL, assurer sa présence sur les réseaux sociaux et développer l’identité de l’association.
Soutien des collectivités
Dans ses missions, le club reçoit le soutien des collectivités locales, notamment via le Syndicat de développement économique du Sud Sarthe (SDESS). Celui-ci met en effet à sa disposition depuis 2009 deux chargés de mission économique qui assurent ainsi le relais de l’activité de l’AEVL auprès des entreprises. Le club participe également au « Comité stratégique de développement économique du sud-Sarthe » mis en place fin janvier par le SDESS. Une initiative visant justement à rapprocher les décideurs politiques du monde de l’entreprise. Objectif : définir ensemble les actions prioritaires de soutien au tissu économique local et échanger sur les besoins des entreprises. « On raisonne avec les élus sur des problématiques concrètes et locales. À ce niveau-là, on a une bonne écoute de leur part », souligne Nicolas Mourier.
Territoire sinistré
Le président de l’AEVL ne perd également pas de vue la situation de son territoire. Candia, Belipa, Harman, Gastronome, des fermetures d’usines qui ont laissé sur le carreau plusieurs centaines de salariés du bassin. Une situation qui renforce la motivation des entrepreneurs locaux dans la revitalisation du territoire. Un soutien à l’économie locale inscrit dans l’ADN de l’AEVL. Car en 2013, le club s’est mobilisé en faveur des salariés de l’usine Candia du Lude, qui était alors sur le point de fermer. Un forum des métiers a ainsi été organisé sur place afin de présenter au personnel de l’usine les besoins des entreprises du sud du département. « On y est allé sur nos fonds propres, sans aucune aide. Plusieurs de nos entreprises ont recruté par la suite des ex-Candia. » Les capacités de recrutement n’étant pas illimitées, il n’est pas envisageable de reconduire une telle action. « D’autres pistes sont possibles. On va utiliser le poids de l’association pour défendre les intérêts du territoire. Se prendre en main, c’est notre marque de fabrique ! »